Le tracé du tramway proposé s'étendra sur une longueur de 23 km entre le IKEA (Legendre) jusqu'à Louis-XIV dans Charlesbourg.
L'estimation des coûts du projet est de 2,9G$, et sera financé entièrement par les gouvernements supérieurs. La Ville prévoit de son côté débourser 300M$ pour des aménagements urbains en périphérie.
« C'est aujourd'hui que nous allons de l'avant, et que nous faisons entrer Québec à la modernité! C'est le moment de vous dévoiler l'un des plus importants projets collectifs conçu pour Québec et la région. »
« Notre capitale nationale se doit d'avoir enfin, enfin, un réseau de transport collectif confortable, fiable, et respectueux de l'environnement. Un réseau à la hauteur du statut et de la beauté de l'une des plus belles villes du monde, notre capitale nationale
La grande absente de ce projet est la Ville de Lévis, alors qu'aucune interconnexion n'est officiellement dans les cartons. Le premier ministre a invité le maire Lehouillier à présenter son projet, et choisir parmi les diverses options d'interconnexion.
Le tracé comprendra 38 arrêts, et il devrait en prendre 53 minutes pour le parcourir d'un bout à l'autre.
Les véhicules d'une capacité de 260 passagers circuleront en sous-terrain dans deux tunnels dans les secteurs de la tête des ponts et de la colline parlementaire.
Le tramway passera sur une bande de terre où l'on trouve des pylônes avant de se rendre au futur Phare où il passera dans un tunnel avant d'emprunter le boulevard Laurier. Il bifurquera à l'Université Laval avant de s'engager sur René-Lévesque. Il s'engouffrera à nouveau dans un tunnel à la hauteur de la rue des Érables pour ressortir dans St-Roch près des Jardins Jean-Paul-L'Allier. Quatre sorties souterraines seront construites, soient D'Youville, Centre des congrès, Grand Théâtre, et Cartier. Les véhicules iront ensuite vers le nouveau pôle de la Croix-Rouge avant d'emprunter la 1re avenue pour se rendre jusqu'à Louis-XIV.
Les trains 100% électrique seront alimentés par une ligne aérienne, ce qui conviendrait au climat d'ici. Le bureau de projet dit s'être inspiré de ce qui se fait dans les autres pays nordiques (Norvège, Suède, Finlande). On dit avoir voulu éviter l'alimentation par le sol, qui pose problème dans plusieurs grandes villes.
Au net, il devrait y avoir moins de fils en ville, car tous les fils à proximité du parcours du tramway seront enfouis.
Trambus / SRB
Le SRB n'est pas vraiment mort, car il revit sous le nom de «trambus». Le chef de projet du Bureau d'études a convenu que c'était uniquement un changement d'appellation, et que les véhicules préconisés seront 100% électrique, plutôt que ceux hybrides prévus pour le SRB.
Des bus électriques bi-articulés viendront se connecter au réseau de tramway. La principale ligne du «trambus» empruntera l'ancien tracé du SRB entre D'Estimauville et le Phare en passant par le nouveau pôle de la Croix-Rouge et le boulevard Charest.
Deux liens mécaniques entre la basse et la haute-ville sont prévus à la hauteur de L'Escarbot/Joffre et Frank-Carrel. Ils devraient permettre aux passagers du «trambus» d'aller en haute-ville où l'on retrouve des hôpitaux et plusieurs édifices gouvernementaux.
Une autre ligne de «trambus» reliera le pôle de la Croix-Rouge à ExpoCité.
Les «trambus» auront la capacité d'accueillir 160 passagers, soit 50 de plus que les actuels Métrobus.
Québec et Ottawa assumeront 100% de la facture
Le maire de Québec et le premier ministre du Québec ont profité de l'occasion pour signer une entente visant le financement du projet de tramway et de trambus concocté par l'administration Labeaume.
Le provincial s'engage ainsi à payer 60% de la facture évaluée à près de 3G$, et prioriser le projet auprès d'Ottawa pour obtenir la balance.
Le premier ministre Philippe Couillard a immédiatement allongé une somme de 215M$ pour les plans et devis.
Avec une élection prévue à l'automne, un changement de gouvernement pourrait signifier un changement de cap dans ce dossier, et M. Couillard a décoché une flèche à ses adversaires.
« Nous on affirme c'est quoi notre projet pour Québec, à d'autres de présenter leurs projets. Je pense que les citoyens de Québec et du Québec, j'ai l'impression, vont constater qu'il y a davantage de vision dans ce que l'on annonce aujourd'hui que dans ce que l'on a entendu ailleurs. [En vertu de ce ce contrat, est-ce qu'un autre gouvernement pourrait revenir en arrière?] C'est toujours possible! C'est l'une des raison pour laquelle il faut réélire le gouvernement libéral ici à Québec... »
12 600 autos de moins sur les routes
Le RTC estime que son achalandage augmentera de près de 29% d'ici 2026 avec ce nouveau réseau. Toujours selon ses estimations, la part modale du transport en commun augmenterait de 3%, soit de 16 à 19%.
On nous assure qu'il y aura des gains de temps, mais le RTC n'a pas été en mesure de présenter des simulations. Le tramway et le «trambus» devraient circuler à 26 km/h de moyenne en incluant les arrêts, alors que les actuels Métrobus circulent en moyenne à 18 km/h. On indique également qu'il devrait y avoir un gain en raison d'une fréquence de passage augmentée.
Faible impact sur les automobilistes et Parc-O-Bus
Au total, 56 km de nouvelles voies dédiées au transport en commun seront ajoutées. Quant aux voies retirées aux automobilistes, il est question de 3,5 km sur le tracé du «trambus», mais l'on ajoutera 1,8 km de nouvelles voies destinées aux automobiles (une voie supplémentaire sur Laurier en direction Est, prolongement de Laurent-Beaudin, et Mendel)
Une attention particulière a été portée aux flux de déplacements provenant de l'extérieur de la Ville. Pas moins de 5000 cases de stationnement incitatif s'ajouteront aux 1000 déjà existantes dans les Parc-O-Bus. Certains Parc-O-Bus seront agrandis (Legendre, Clémenceau, De la Faune, ) et d'autres seront créés (Aéroport, Sainte-Geneviève, Sainte-Anne et Bastien).
La souhait de l'administration Labeaume est de présenter un réseau de transport, et non pas un projet de mode de transport.