Le promoteur immobilier Stéphan Huot n'avait pas la réputation d'être fréquentable à l'hôtel de ville de Québec, des mois avant sa faillite historique de 1,2 milliards de dollars.
Des échanges de courriels obtenus en vertu de la loi sur l'accès à l'information révèlent que des élus à la Ville se méfiaient du personnage. Le promoteur déchu a tenté à quatre reprises d'entrer en contact avec le conseiller municipal, Stevens Mélançon, à l'automne 2022.
Un avertissement par textos qui qualifie Stéphan Huot de «peu recommandable»
Jean-François Gosselin, alors chef de parti, a très clairement informé à Stevens Mélançon qu'il était hors de question de parler en privé à Stéphan Huot, ajoutant par texto qu'il fallait être prudent puisqu'il était peu recommandable.
À l'époque, le promoteur cherchait à obtenir un changement de zonage pour augmenter la hauteur permise sur un de ses terrains et ça ne passait pas auprès de la population.
Source: Demande d'accès à l'information (Ville de Québec) / Échange de textos entre Stevens Mélançon (gris) et Jean-François Gosselin (bleu)
Stephan Huot a-t-il tenté d'influencer des conseillers municipaux?
La procédure habituelle est de passer par le conseil d'arrondissement et ensuite de faire des consultations.
La compréhension de Jean-François Gosselin, c'est que Stéphan Huot essayait de faire "la passe du coyote" pour essayer d'aller convaincre les élus que son projet, c'était le bon, pour que les élus le présentent ensuite comme un beau projet aux résidents du secteur.
Rappelons que Stéphan Huot a fait la plus grosse faillite de l'histoire du Québec en 2024. Depuis, ses dettes sont passées de 1,2 milliard à 375 millions de dollars.
On apprenait, il y a une semaine, que le promoteur en faillite a des yeux sur des terrains à Sainte-Croix, dans Lotbinière, qu'il voudrait développer.
Écoutez la nouvelle de notre journaliste, Philip Rodrigue-Comeau, dans l'extrait ci-dessus