En entrevue lors de la toute première émission de Paul-Raphaël Charron et de Pascale Picard, le maire de Québec, Bruno Marchand, explique qu'on est «tokébakicitte», justifiant ainsi l'obligation pour les musiciens de rue de jouer en français dans le Petit Champlain.
Il précise que ce sont les citoyens du secteur qui ont demandé à ce que de la musique francophone joue dans les rues du Vieux-Québec, position qu'il appuie.
«Ce qui est arrivé, c'est que [les musiciens jouaient] en anglais. C'était principalement dans une autre langue, ''Tokébakicitte, là. Faque moi, je l'assume, c'est 4 % des sites où les musiciens [doivent jouer en français].
C'est des endroits où on fait vivre la culture francophone et c'est la meilleure façon de soutenir nos artistes [...]. On est submergé par un océan anglophone. Nos artistes n'ont pas la chance d'être entendus, repris, joués, parce qu'on n'est pas en concurrence égale sur les grandes plateformes [comme Apple Music, Spotify etc.]
La cote Moody's de la Ville de Québec maintenue
Le maire défend également la gestion financière de la ville, citant le maintient de la cote Moody’s et la faible croissance des taxes par rapport aux autres villes du Québec.
À son avis, l'équipe de Sam Hamad «dit n'importe quoi» concernant la cote Moody's et la gestion de l'économie par la Ville.
Académie Saint-Louis: ouverture et tolérance, demande le maire
Il exprime également les limites de son pouvoir dans le dossier de l’Académie Saint-Louis, notamment en lien avec le référendum sur le bruit des matchs de football. Bruno Marchand est toujours en faveur du OUI pour la consultation et souligne que les parties auront lieu la fin de semaine.
«Ayons un peu d'ouverture et de la tolérance pour nos jeunes. Puis, si le résultat du référendum est différent de celui qu'on souhaite, on va en reparler», précise-t-il.
Boycotter Radio X, la bonne solution?
M. Marchand aborde aussi la question de l’équité médiatique, critiquant la station CHOI pour son «intérêt relatif pour les vrais faits».
Questionné à savoir s'il n'est pas son devoir de se faire entendre auprès des auditeurs de Radio X, le maire juge qu'il n'est «pas capable de jouer à carte égale». «Tu me dis on va jouer aux cartes, mais je t'enlève tes cartes», illustre-t-il.
Écoutez l'entrevue complète dans l'extrait ci-dessus