Le libéral Joël Lightbound rompt les rangs de son propre parti pour « exprimer le fond de sa pensée » et critiquer la gestion de la pandémie du gouvernement Trudeau.
Le député de la circonscription de Louis-Hébert à Québec exige la fin de la politisation de la crise sanitaire et une feuille de route pour la levée des restrictions.
Seul durant un point de presse de près de 45 minutes, il a assuré aux journalistes que d'autres membres de son clan ont aussi exprimé un malaise dans les dernières semaines.
Joël Lightbound dénonce par ailleurs le dénigrement de la minorité non vaccinée et le « manque de vision » de son gouvernement. Le dissident insiste aussi sur la « violence » du confinement pour toutes les tranches de la population.
« Certains semblent facilement, voire même jovialement, oublier qu'on n'est pas tous égaux face au confinement. Que ce n'est pas tout le monde qui peut gagner sa vie sur un MacBook au chalet. »
Il souligne par ailleurs que sa sortie ne doit pas être interprétée comme étant un appui aux camionneurs qui occupent Ottawa depuis 10 jours et leur demande d'ailleurs de se relocaliser ailleurs dès que possible, tout en condamnant les gestes à caractères haineux et les drapeaux racistes, qu'il qualifie de « dérapages dégoûtants ».
Celui qui était président du caucus libéral québécois avant sa sortie étonnante s'est aussi permis de noter que la vaccination obligatoire des camionneurs étaient déconseillée par l'Organisation mondiale de la santé.
Si le politicien ne s'oppose pas au maintien de certaines mesures sanitaires, il souhaite qu'elles soient bien expliquées à la population et justifiées par des preuves scientifiques avec des mise à jours régulières de la situation épidémiologique.
Joël Lightbound a été élu pour la première fois en 2015 et ses électeurs lui ont réitéré leur confiance en 2019 puis 2021.