L'intelligence artificielle inquiète de plus en plus les experts, particulièrement depuis la sortie du logiciel ChatGPT.
Le logiciel, sorti le 30 novembre dernier, est un robot conversationnel qui peut répondre à une énorme quantité de questions.
Le milieu de l'enseignement s'est montré particulièrement inquiet du logiciel dans les derniers jours alors que la possibilité de faire rédiger une rédaction écrite par le programme est plus que réelle.
Le professeur de journalisme de l'École des médias de l'UQAM, Patrick White, exprime le même genre d'inquiétudes.
Il y a un véritable danger. Qui a écrit le texte? L'humain ou une machine? Comment détecter le vrai du faux? C'est vraiment là où il y a un problème éthique majeur, où il y a un malaise par rapport aux avancées de l'intelligence artificielle. On est juste au début. C'est la pointe de l'iceberg qu'on voit en ce moment.
Patrick White aborde plusieurs autres enjeux notamment les risques liés aux programmes d'images artificielles comme Lensa AI et Deepfakes et de la désinformation qui pourrait suivre.
Le monde des médias ferait aussi partie des secteurs affectés par l'intelligence artificielle selon M. White.
On s'en va vers un système où 10 à 15% du contenu va être créé par des programmes informatiques de rédaction très spécialisés. On va réécrire des dépêches sportives, des communiqués, des résultats électoraux les soirs des élections, peut-être les chiffres en temps réel sur la pollution dans Limoilou, par exemple. Les journalistes dans la salle, tout ce qu'ils vont faire, c'est de la valeur ajoutée. Donc vérification des faits, journalisme de données, les gros dossiers, des grandes entrevues, faire de l'enquête, de l'analyse, de la vulgarisation et expliquer les choses.
Pour en savoir plus et apprendre comment l'intelligence artificielle pourrait manufacturer une guerre, écoutez l'entrevue complète de Patrick White avec l'équipe de Que Québec se Lève.