Le maire de Frampton, Jean Audet, joint sa voix à celle de Bruno Marchand, maire de Québec. Il s’inquiète de la multiplication des violences armées dans la région et croit qu’il est temps pour le gouvernement d’intervenir.
«Il faut que ça cesse», dit le maire en soupirant. Il ajoute que les violences ne se déroulent pas seulement dans son village, qui accueille, bien malgré lui, l’un des repaires des Hells Angels.
À Québec, la résidence de Jean-Noël Lacroix a été criblée de balles et des coups de feux ont été tirés sur une autre résidence à Saguenay cette fin de semaine.
«C’est pire depuis le début de l’été. Avant ça, c’était relativement calme. La Sûreté du Québec faisait son travail et on avait rien à redire.», explique-t-il.
L’aide du gouvernement
La semaine dernière, le maire de Québec, Bruno Marchand, a réclamé une aide supplémentaire au gouvernement de la CAQ pour lutter contre le crime organisé. Le Ministre de la sécurité publique, François Bonnardel, a fermé la porte.
Le maire de Frampton croit qu’il est temps pour le gouvernement de revoir sa position et d’aider les municipalités.
«Je pense que la CAQ a la responsabilité de s’activer. Il faut aider les villes et leur donner assez d’outils pour faire face aux situations violentes.», dit-il.
Des citoyens apeurés?
À Frampton, un village d’à peine 1500 habitants, nous avons croisé Lisette. Elle y vit depuis bientôt 40 ans. Même si elle a commencé à s’habituer à certains débordements en raison de la présence des Hells Angels, elle trouve la situation de plus en plus inquiétante.
«C’est certain que c’est effrayant… Je ne vais plus promener mon chien n’importe où.», raconte-t-elle.