Le plus célèbre chroniqueur du quotidien La Presse et favori de plusieurs générations de lecteurs, Pierre Foglia, est mort à l'âge de 84 ans.
Selon La Presse, qui a fait l'annonce de son décès, Pierre Foglia s'est éteint des suites de la maladie de Parkinson. Il a demandé et reçu l’aide médicale à mourir entouré de ses proches.
Avec sa plume unique, Pierre Foglia pouvait parler des sports olympiques ou de sa fiancée avec un même bonheur. Le cyclisme - qu'il pratiquait - était l'un de ses sports de prédilection, mais il n'y avait aucun sujet qui lui était inaccessible.
À la fois capable d'informer et de faire réfléchir, il faisait rire ou rager le lecteur selon sa position sur un sujet donné.
Né le 30 novembre 1940 à Romilly-sur-Seine de parents d’origine italienne ayant immigré en France, Pierre Foglia était diplômé en typographie. Il arrive au Québec en 1963 et il travaille ensuite au Nouveau Samedi et au Journal de Sherbrooke.
Il travaillera aussi à La Patrie, au Montréal-Matin avant de se joindre à La Presse, en 1972, où il travaillera avec son style unique à la section des sports avant de devenir chroniqueur en 1980.
Son incompable Courrier du genou, ses randonnées à vélos, ses couvertures des Jeux olympiques et du Tour de France, sa relation avec ses chats, ainsi que ses prises de positions sans appel ont ensuite fait le délice de milliers de lecteurs pendant trois autres décennies.
Collègue durant des anneés à La Presse, Philippe Cantin, l'animateur de l'émission Le Québec maintenant, au 98.5 FM, lui a rendu hommage.
«C'est plus qu'une page qui se tourne, c'est un livre qui se ferme. Il a tellement marqué son époque».
Réjean Tremblay, qui le connaît depuis plus de cinq décennies, a souligné ses deux principales qualités.
«Ça prenait deux conditions pour être quelqu'un de grand. Il fallait avoir vrai-ment du talent et il fallait travailler comme un animal».