Une médecin de Québec n'a pas été capable de communiquer en français avec le répartiteur, lorsqu'elle a appelé le 911 pour un patient, le 16 octobre dernier.
Le patient de la Dre Renée Kuska s'est présenté au sans rendez-vous de la Clinique Médicale Sillery. Il souffrait d’une douleur abdominale intense qui nécessitait un transfert à l’urgence.
La médecin a donc appelé le 911 et à sa grande surprise, le répartiteur ne parlait pas français, mais uniquement anglais.
Heureusement, l’anglais est la langue maternelle de la Dre Kuska, donc elle a pu servir d'interprète. Elle mentionne toutefois qu'une personne dans le besoin qui ne parle pas anglais aurait pu être en danger, dans ces circonstances.
Je me suis mise à la place du patient âgé. S'il avait à faire le même appel, comment il se serait débrouillé pour expliquer ses symptômes? D'autant plus que c'est une situation où les gens sont en détresse; ils paniquent. J'ai raconté ça à la directrice de la clinique et elle a dit qu'elle a déjà eu le même problème. Elle a appelé pour un patient et avant qu'elle puisse parler à un opérateur francophone, ça a pris quatre personnes. Là, on perd du temps. On est dans une situation d'urgence. Le patient est souffrant.
La téléphonie Internet est en cause. Alors qu'elle connaît une hausse de popularité, les Québécois ne sont pas tous informés des limitations de son service 911.
Contrairement aux services téléphoniques standards, que ce soit filaire ou cellulaire, les fournisseurs de services IP peuvent signer des ententes avec d’autres distributeurs opérant ailleurs qu'au Québec.
Les compagnies de téléphonie IP doivent respecter la réglementation du CRTC et devraient donc offrir un service dans les deux langues officielles, mais la réalité semble tout autre.
Les témoignages de Québécois ayant été répondus en anglais s'accumulent.
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