Le harcèlement de rue, de plus en plus répandu, intéresse des chercheurs. C'est le cas de Mélusine Dumerchat, doctorante en sociologie à l’Université du Québec à Montréal. Selon son étude, neuf femmes sur dix rapportent avoir été harcelées dans la rue dès leur jeunesse.
Les jeunes filles sont d'ailleurs les plus visées par des adultes qui sont pourtant conscients de leur écart d'âge.
«Il y a plusieurs [répondantes] qui disent qu'elles se sentent vraiment sexualisées. Elles rapportent des gestes comme des propos dégradants, sexualisation, fétichisme, mais aussi des commentaires paternalistes, voire infantilisants. On leur fait des commentaires sur comment s'habiller. Ce serait trop sexy ou pas assez sexy. Puis il y en a plusieurs [femmes] qui parlent aussi de violence, là, vraiment de type attouchement, exhibitionnisme, mais aussi voyeurisme.»