Sylvain Bouchard et Philippe Couture abordent les questions de santé mentale, en particulier le trouble d’anxiété paralysante, à la suite du témoignage public de Jonathan Trudeau, qui a mentionné en souffrir.
Le psychiatre et chercheur à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal, Dr. Alexandre Hudon, explique que ce trouble, bien que non reconnu comme diagnostic officiel, désigne une anxiété sévère altérant le fonctionnement quotidien. Ses causes sont souvent biologiques, génétiques et environnementales.
Au Québec, l’accès aux soins s’améliore lentement. Des outils numériques et des ressources variées existent, et la stigmatisation diminue. Toutefois, il demeure essentiel de faire preuve de la même empathie envers la santé mentale que pour la santé physique.
Il y a une certaine hausse relative [des troubles d'anxiété dans la société]. Je ne dirais pas une grosse hausse, mais c'est un peu plus haut en prévalence. L'Organisation mondiale de la santé rapportait en 2019, donc avant la pandémie de COVID-19, qu'environ 15 à 20 % des adultes vont recevoir un diagnostic de trouble anxieux à un moment de leur vie. On dit que sur une période de 12 mois, dans les pays à revenus élevés comme le Canada ou les États-Unis, c'est environ 7 à 10 % des adultes. Ça se traduit avec quelques pourcentages de plus que les années précédentes.
Selon le docteur, parler de son anxiété peut encore être tabou pour plusieurs, mais la situation s'améliore. Il applaudit les gens comme Jonathan Trudeau qui osent en parler publiquement pour justement briser les tabous.
Écoutez les explications complètes du Dr. Hudon dans l'extrait ci-dessus