René-André Brisebois, expert à l’Institut universitaire Jeunes en difficulté, explique que des groupes criminalisés recrutent des mineurs via les réseaux sociaux pour des tâches comme incendies criminels, fraudes et vols, en échange de milliers de dollars.
Selon l'expert, les jeunes, souvent vulnérables, sont attirés par l’appât du gain et l’image de réussite, mais sont considérés comme des «soldats jetables» par les criminels, ce qui augmente les risques et minimise les conséquences.
René-André Brisebois souligne l’importance de la prévention, de la sensibilisation et d’une intervention adaptée, tout en notant le manque de ressources policières et communautaires.
On ne souhaite pas que ces jeunes-là fassent partie de l'organisation ou du groupe. On veut tout simplement les utiliser. Il y a un terme qu'on utilise parfois dans le milieu, on va dire en anglais, les «disposable soldiers», donc des soldats jetables. Ce qu'on veut, c'est que si on a un travail à faire, on envoie une commande. Si ce jeune-là, par exemple, se fait arrêter ou qu'il est blessé, qu'il meurt, on n'a aucune responsabilité à prendre comme individu criminalisé ou comme organisation criminelle qui a envoyé ce contrat-là. C'est une façon de faire faire le sale boulot sans nécessairement avoir de risques de représailles.
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