Jean-Claude Daigneault, président du Syndicat des contrôleurs routiers du Québec, dénonce notamment l’inaction des ministères des Transports, de la Sécurité publique et du Conseil du trésor concernant l’armement des contrôleurs dans Dupont le matin.
Depuis le 7 mars, une décision du Tribunal administratif du travail oblige les contrôleurs routiers à rester dans les postes de contrôle pour assurer la sécurité des contrôleurs routiers, réduisant de 70 % leur présence sur les routes.
Cette obligation coïncide avec une hausse des accidents mortels impliquant des poids lourds, la formation insuffisante des chauffeurs et la concurrence déloyale dans le transport routier.
Quelle est la position de Québec?
Selon les informations de Jean-Claude Daigneault, le gouvernement Legault voudrait passer par le conseil des ministres pour sortir de l'impasse actuelle, ce qui ne lui plaît pas.
La grande majorité des gens ne savent pas qui on est, qu'est-ce qu'on fait. Notre formation, c'est 21 semaines à l'École nationale de police, on est des agents de la paix, on est des constables. Puis là on va demander à une ministre ou un ministre qui n'a aucune connaissance de notre dossier de venir prendre une décision, de nous armer ou pas.
Pour lui, ce n'est pas une question salariale, ce que prétend le gouvernement du Québec.
Le Québec un « bar ouvert »
« On est les plus bas au Canada pour devenir chauffeur de camion » dans la formation, explique M. Daigneault. Des stratagèmes ont été trouvés pour contourner la loi par rapport aux permis de chauffeurs ou encore au non-paiement d'assurances, censé être obligatoire dans la province.
Notons que nous rapportions hier que les camionneurs menacent de ralentir la circulation à Québec dès le 22 septembre en procédant aux « lundis infernaux » et ainsi tenter de se faire entendre au sein des instances gouvernementales.
Écoutez l'entretien complet dans l'extrait ci-dessus