L'équipe de Dupont le matin a reçu Pierre-Olivier Pouliot, copropriétaire de la ferme P.E Pouliot, pour parler d'agriculture. Les gens connaissent-ils vraiment le monde agricole?
Le producteur d'œufs, de porcs et de grains a abordé les difficultés d'Olymel, qui détient 80% des parts d'abattage dans la province.
Il explique que la forte hausse de la demande chinoise pour le porc entre 2017 et 2019, a vu Olymel voir trop grand pour ce qu'ils étaient capable d'entreprendre.
Depuis 2020, la situation est tout autre et c'est les producteurs qui écopent pour les difficultés du géant de l'abbatage. Les producteurs de porcs du Québec ont donc dû baisser le prix des bêtes.
Ils nous tiennent par les couilles! Ils ont les mains attachées. Je me mets à leur place, est-ce qu'ils auraient pu faire mieux? Je le sais pas. C'est facile à dire par après, mais tu sais, tu fais affaire avec un acheteur qui a 80% des parts d'abattage et qui dit regarde, si vous baissez pas, si vous donnez pas un rabais, nous autres, on coupe le volume. Alors, il l'ont donné le rabais!
Il explique aussi que l'automatisation donne maintenant un grand coup de main aux travailleurs, ce qui permet d'avoir moins de main d'oeuvre.
Toutefois, l'augmentation des prix rend les projets d'automatisation plus difficiles à concrétiser.
Ça coûte cher. Là, justement, nous on regarde pour bâtir; on a un projet actuellement de bâtir un poulailler. On parle d'environ 100$ la place. 100$ par poule. Si je bâtis un 20 000 [places], ça va me coûter 2 millions $. Ça a explosé les coûts. [...] Avant ça, tu pouvais bâtir un poulailler pour 60, 70$ par place.
Écoutez l'entrevue intégrale dans l'extrait ci-dessus.