Dr. Claire Gamache, présidente de l’Association des psychiatres du Québec, explique que les troubles mentaux courants (anxiété, dépression, épuisement professionnel) sont en hausse au Québec, accentués par la pandémie.
Les troubles mentaux dits « graves » tels que la schizophrénie et la bipolarité, eux, restent stables, à environ 3 % de la population touchée.
Elle critique la complexité du système judiciaire, qui exige un danger grave et immédiat pour intervenir, et propose de simplifier les lois avec le ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant.
L'enjeu, c'est qu'on traite la maladie mentale au Québec comme si on traitait des criminels. On a des patients qui ont des problèmes de santé mentale et on les retrouve dans le système criminel, parce qu'on les laisse tellement se détériorer qu'on est ensuite obligés de poser des accusations criminelles puis les traiter contre leur gré parce qu'ils se retrouvent non-criminellement responsables.
Claire Gamache souligne le lien entre consommation de cannabis et psychose, et recommande de limiter le THC, surtout chez les jeunes vulnérables.
Elle mentionne aussi qu'il « faut une première ligne forte » en raison des patients qui cessent de prendre des médicaments avant la date prévue, ce qui est nuisible pour leur guérison.
Source: La Presse Canadienne / Hôpital en Ontario, où les mêmes problèmes persistent, selon Claire Gamache
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